Compagnies Cyclistes
Chasseurs à pied – Compagnies cyclistes
Le début du 20e Siècle vit apparaitre le vélo. L’armée en dota certains bataillons de chasseurs à pied. On avait donc des Chasseurs à Pied qui se déplaçaient à vélo. J’ai bien écrit « qui se déplaçaient ». En effet ils ne pouvaient pas se battre en ayant les deux mains prises par la conduite de l’engin. Le vélo permettait de doubler leur autonomie de déplacement et c’était largement appréciable. Le vélo GERARD est le plus connu de ces vélos militaires. Le vélo pouvait se plier en deux, et donc, pour traverser un terrain difficile, le Chasseur pouvait le plier et l’accrocher dans son dos par-dessus son sac.
Il faut dire que ces hommes étaient des sportifs entrainés, des athlètes même.
Il faut dire qu’un bataillon de chasseurs était une unité d’élite. Il y en avait 40 à la déclaration de guerre, plus leur équivalent dans la réserve, 1600 hommes par bataillon regroupés en compagnies. Le chef de Corps : un commandant.
On disait toujours qu’un bataillon de chasseurs valait un régiment d’infanterie standard.
J’ai connu dans mon entourage plusieurs de ces cycliste « prémium ». Celui que je cite le plus facilement est Georges LIEUGAULT de CRÉVIC. Il habitait la maison en face de ma maison natale, ma mère était la meilleure copine de sa fille, j’étais copain avec son petit-fils et sa petite fille jusqu’à notre départ du village. La compagnie cycliste d’un bataillon était le plus souvent rattachée à une brigade de cavalerie. C’était le cas de la compagnie cycliste du 4e BCP de Lunéville, compagnie qui les premiers mois de la guerre marcha avec les régiments de Cavalerie à droite de l’armée du Général de Castelnau. Ces régiments eurent pour mission d’occuper l’espace entre le XXe Corps d’armée de Nancy-Toul et le XXIe Corps d’Épinal lors des premiers jours dits de la couverture des frontières.
Les soldats des autres régions de France, d’active, puis de réserve mirent en effet 15 jours pour débarquer tous au voisinage du front. Le 6e Corps couvrait Verdun, le20e Corps couvrait Nancy en arc-de-cercle, le 21e faisait de même autour d’Épinal. Les divisions de Cavalerie bouchaient les trous entre les corps d’armée.
Et donc nos braves vélocipédistes, tels des cavaliers sur une monture d’acier, étaient déplacés et engagés comme un escadron à cheval, et ils partageaient leur peine et leurs souffrances.
L’ensemble des Chasseurs démontrèrent partout qu’ils étaient bien les héros sur qui on comptait, et de Morhange à Gerbéviller et au Bois Lalau près de Borville, puis d’Adoménil au Léomont, et de Crévic au Bois St-Paul, partout ils signèrent leurs exploits au prix du sang. Ne les oublions pas.
Voyez, avec ce lien, Le diaporama de Patricia Ratzel , qui nous présente les différentes activités de ces régiments d'élite