Qui sommes nous, pourquoi ce site?
La création de ce site,
est l'idée de Jean-Marie Perette, qui l'explique dans l'excellent article, chargé d'émotion qu'il nous délivre ci-dessous
Pourquoi ce site?
La Bataille de Lorraine de l'été 1914, connue aussi sous le nom de bataille du Grand-Couronné, a vu plus de 100 régiments commandés par le général de Castelnau attaquer, résister, puis refouler les Allemands qui avaient pour objectif de trouer le front de Lorraine pour encercler dans une gigantesque tenaille le corps de bataille français avec les corps d'armée qui fonçaient devant Paris au travers de la Marne.
C'est parce que l'armée de Lorraine a tenu que les Allemands ont dû reculer dans la Marne. Et si la propagande officielle n'a retenu que la victoire de la Marne et le nom de Joffre, c'est bien la victoire oubliée devant Nancy qui l'a permise.
Les anciens de nos villages, les anciens du XXe Corps le savaient...
Les 30 jours d'Emile Alamelle
Les Trente Jours d’Émile Alamelle et la Défense de Nancy à la Trouée de Charmes
Par Denis Couillard, Montréal, le 13 avril 2014
INTRODUCTION
Émile Marcel Faustin Alamelle est né le 14 décembre 1894 à Grenoble. Il était le frère cadet de ma grand-mère, Jeanne Thérèse Alamelle (1893-1967) et il est donc mon grand oncle. Diplômé de l’École militaire de St-Cyr à 19 ans, il fut nommé sous-lieutenant au 69e Régiment d’Infanterie de Ligne dés le 1er août 1914, quelques heures avant l’ordre de mobilisation générale. Dans les 30 jours qui lui restaient à vivre, Émile participa à deux batailles vitales pour la France : la Bataille de Morhange (20 août 1914) et la Bataille de la Troué de Charmes (24-28 août 1914). Ces combats permirent d’arrêter l’offensive allemande en Lorraine mais surtout ils affaiblirent le mouvement tournant qui menaçait Paris contribuant ainsi directement à la victoire de la Marne (5-10 septembre 1914).
La lecture du livret complet est accessible ici
Général De Castelnau 1851-1944
Général de Curières De Castelnau, (1851 – 1944)
Le général de Curières de Castelnau est né en 1851 dans la bastide qui porte son nom, dans la région de Toulouse.
Sorti de Saint-Cyr en 1870 comme sous-lieutenant,
il participe au conflit franco-allemand en étant affecté dans l’armée de la Loire. La défaite des deux armées de l'Est est déjà consommée, l'Empereur s'est rendu aux Prussiens à Sedan.
Il sera promu capitaine à l’âge de 19 ans. Il bat la campagne avec son régiment d'infanterie au sein des armées reconstituées par le tout nouveau gouvernement de la République. L'hiver est glacial, nombre de troupes couchent à même le sol....Il apprendra ainsi ce que c'est que la réalité des combats d'infanterie, sac au dos, les marches et les contremarches dans le froid et la nuit.
Par la suite, il entre à l’Ecole de Guerre en 1878
puis sera muté au 59ème régiment d’Infanterie de Toulouse.
Après avoir parcouru bon nombre de régiments en France, il prend le commandement du 37ème régiment d’infanterie de Nancy, de 1900 à 1905.
De 1911 à 1914, il fut sous-chef d’Etat-major du général JOFFRE et participe alors à la préparation du plan XVII de mobilisation destiné, notamment, à récupérer l’Alsace-Lorraine. En fin d’année 1913, il entre également au Conseil Supérieur de la Guerre.
En fait il a été freiné dans sa carrière car il est catholique pratiquant et c'est très mal vu dans le contexte de l'époque où la gauche règne en maitre dans la plupart des rouages gouvernementaux. Ses mérites sont cependant connus, même si un éminent homme politique l'a affublé du sobriquet de “Capucin botté”
Le XX ème Corps au cœur des Batailles de Lorraine
La bataille
La victoire oubliée
La période retenue va durer 6 semaines du 1er août au 12 septembre, la bataille qui nous occupe s’étalant elle-même sur les 3 dernières, du samedi 22 août au samedi 12 septembre.
Le Plan français est dans un premier temps exécuté avec une efficacité remarquable.
01 août au 8 août : Couverture – mobilisation et concentration
La Gare de la Bouzule
Ci-dessous, voici l'article, rédigé à la demande de la Communauté de Communes du Grand Couronné, par Jean-Marie Perette, article qui a servi à l'élaboration du panneau d'information installé maintenant à l'emplacement même de l'ancienne gare.Celle-ci est devenue la demeure de l'apiculteur Pascal Demerson.
La Halte de La Bouzule – point d’arrêt des armées allemandes lors de la Bataille du Grand-Couronné
A l’avènement du chemin de fer, une voie ferrée Nancy / Château-Salins est construite. En 1870 la frontière allemande se fige à quelques km au nord d’ici.
Après l’échec allemand à Rozelieures et au Léomont, les Allemands essaient de prendre Nancy par la voie la plus directe, celle de la vallée de l’Amezule qui passe ici.
Du 4 au 11 septembre 1914, les Allemands jettent dans cette vallée, notamment en suivant cette voie ferrée et la route nationale 74, à quelques pas d’ici, le meilleur de leurs forces et de leur armement. Réméréville, Champenoux, et toutes les fermes jusque Laitre et Amance sont détruites.
Le Général de Castelnau, commandant la 2e Armée qui couvre le Grand-Couronné, envoie tous les renforts dont il dispose pour sauver Nancy.
Dans la forêt autour de vous sont tombés des milliers de jeunes gens venus de toute la France défendre la patrie. Ici même, les soldats du 206e RI de Saintes, 212e RI de Tarbes, 286e RI du Puy, 314e RI de Partenay 168e RI / 169e RI de Toul, et du 325e RI de Poitiers ont, avec leur poitrine, arrêté en ce lieu même, la ruée allemande.
C’est ainsi que la victoire méconnue de Lorraine a sauvé la France, en empêchant les Allemands de refermer la tenaille sur la Marne. C’est précisément ici que ces héros, galvanises par des officiers marchant en tête de leurs soldats, commandé par un général de légende, Edouard de Castelnau, ont sauvé le corps de bataille français de l’encerclement et de la destruction.
La vie repris ses droits après la Grande Guerre et la halte resta un lieu très fréquentée des Nancéiens et de toute la vallée car il y avait une guinguette, et tous les Dimanches d’été la SNCF affectait un train spécial Nancy-La Bouzule aux distractions champêtres des citadins.
Depuis 1870 la ligne Nancy Château-Salins était coupée par la nouvelle frontière.