En ce temps là : 1634 - 1645
La Mothe et ses trois sièges
La Mothe
Personnage : Jacques Dourches
((Sébastien PÉRETTE descend de Martin Dourches, son Sosa 26.212, demi-frère de François père de Jacques Dourches)
° ~1610
+ 25/06/1668 Bingen (Au combat de) E Allemagne.
X Claude Louise de La Vallée
° ? 1250
+ ~1285
La place forte de La Mothe - WIkipédia
La très méconnue place forte de Lorraine, la seconde vile fortifiée de Lorraine, aux confins du duché et des duchés voisins de Bourgogne et de Champagne, en plein Bassigny.
La citadelle a été fondée en juillet 1258, par une charte du comte de Bar Thibaut II (charte d'affranchissement du château de Saint-Hilairemont, ancien nom de La Mothe), sur un promontoire isolé de 506 mètres d'altitude, terre champenoise prise à Joinville, en limite du Duché de Lorraine. qui est alors un État d'Empire. Grâce à sa position et à son architecture fortifiée, elle devient, plus tard, la ville la plus puissante de Lorraine après la capitale du duché, Nancy. Important centre commercial et militaire, la cité va compter alors, jusqu'à quatre mille habitants et soldats.
Les trois sièges de la Guerre de Trente Ans.
Siège numéro 1 en 1634
Durant la guerre de Trente Ans, le 26 juillet 1634, après cent quarante et un jours de siège héroïque, la citadelle se rend une première fois
Siège numéro 2 en 1642
La ville est à nouveau soumise à un siège, du 25 juillet au 31 août 1642, puis libérée par Charles IV qui écrase l'armée française à Liffol-le-Grand
La ville est de nouveau assiégée dès décembre 1642, jusqu'à la mort de Louis XIII en mai 1643
Siège numéro 3 en 1645
Dès qu'il sent son pouvoir suffisamment affermi, Mazarin poursuit l'œuvre de son prédécesseur et ordonne à Magalotti de reprendre le siège le 4 décembre 1644. La ville se défend vaillamment et Magalotti est tué sous le bastion de Vaudémont d'un coup de mousquet tiré par le chanoine Héraudel. Les bombes (utilisées pour la première fois dans un conflit en Europe), le froid, puis la famine ont cependant raison des assiégés qui se rendent le 1er juillet 1645, après deux cent cinq jours de résistance.
Contrairement à ce qui avait été convenu lors des accords de reddition, Mazarin fait démolir non seulement les fortifications, mais aussi tous les bâtiments : la ville est entièrement rasée. La population qui est chassée de la ville-forte est alors évaluée à 3000 personnes.
Après une existence de trois cent quatre-vingt-sept ans, La Mothe qui, de 1634 à 1645, a résisté à quatre reprises à l'armée du roi de France, n'est plus qu'une vaste ruine. Cela marque la fin de la Lorraine en tant qu'État pleinement souverain. Les ducs de Lorraine qui suivront dépendront fortement de la volonté des Bourbons de France, jusqu'au rattachement officiel à la France en 1766.
Cet épisode est resté longtemps une blessure profonde pour les Lorrains. Aussi après le découpage de la France en départements, on fit faire à la frontière de la Haute-Marne un petit décrochage pour y inclure le site de La Mothe. Ceci permit de rattacher un symbole potentiellement dangereux pour l'unité nationale à la Champagne, région fondatrice du royaume de France.
Les Dourches et La Mothe
Naturellement tous les nobles Lorrains ont combattu de près ou de loin à La Mothe.
François Dourches :
Officier de cavalerie à La Mothe
En 1624 il hérite d'une maison seigneuriale à Uruffe par le décès de sa tante Aprosne Héraudel.
Il y loge Martin d'Ourches, ancêtre de mon petit-fils Sébastien PÉRETTE dont il est le Sosa 26.212. (*), ainsi que Domange Dourches, ses demi-frères qui s'occupent des troupeaux.
François a plusieurs centaines de chevaux à Uruffe, élevés par ses demi-frères Martin et Dominique.
Au 1er siège de La Mothe François rapine des troupeaux jusque Chaumont et Langres pour aider les assiégés
François réside à La Mothe mais voyage dans toute l'Europe au gré des batailles du duc de Lorraine. Il se rend en Albanie qui lui fournit les meilleurs cavaliers, et il prend donc part aux défenses du premier siège de la Mothe.
Son intrépidité lui vaudra d'être tué à 75 ans près de Sarreguemines, toujours au combat, contre les Français.
(*)Martin Dourches est maire d'Uruffe en 1630
Jacques Dourches son fils :
qui signa la reddition de la place forte de La Mothe-en-Bassigny en 1645. (Fulaine)(Jules Marchal) François d'Ourches disparait en 1663 à Sarreguemines, lors d'une des dernières batailles contre les armées françaises. Il portait d'or au lion de sable.
Jacques a été élevé à Sauville à quelques km de La Mothe. Il est seigneur de Bonvilliers (ou Bonvillet), Sauville en partie, Delouze, Belrupt, Escle et Chamaille.
Officier de cavalerie.
Il signe la reddition de La Mothe, signe "Bonvillet" dont il est seigneur.
Il sera ensuite sur St-Mihiel, prévôt, bailli puis gouverneur. Il est colonel de cavalerie, puis gouverneur du Bassigny pour compte des Français occupant.
Son frère est déjà mort l'année précédente au combat dans le même régiment de Bassompierre, en 1666, à Spire
Mort au combat de Bingen près de Mayence dans une bataille victorieuse contre l'électeur Palatin. Il possède et commande alors un régiment de six compagnies de 100 hommes.
La Mothe aujourd’hui
Une association essaie de faire revivre les ruines de la citadelle.
La ville est petit à petit défrichée, les anciennes rues dégagées et fléchées.
Tous les ans à la mi août une fête animée rassemble des centaines de personnes venues parfois de fort loin.
· Visites guidées le matin
· Repas à midi,
· animation familiale l’après-midi,
· danse le soir,
· feu d’artifice,
sans parler du site internet…
Jean-Marie Perette