1 Termes militaires
1.1 Artillerie
Arme majeure d’une armée (avec l’infanterie)
1.1.1 Régiment d’Artillerie :
Corps de cavalerie dont il adopte les grades.
Il existe :
- des régiments d’artillerie à pied, dépourvus de chevaux, dont immobiles par nature, il s’agit surtout de l’artillerie qui garnit les forts Séré de Rivière.
- des régiments d’artillerie de campagne, équipés de très nombreux chevaux destinés à tirer les canons, les caissons, à transporter le ravitaillement en munitions par un système de noria de caissons, à porter forge, atelier, et même fourrage pour les chevaux. Sans compter la « roulante » pour nourrir les hommes (Sorte de fourneau sur un charriot)
1.1.2 Train de combat
1.1.3 Avant-train :
Essieu garni de deux roues à rayon en bois que l’on dételle quand on met le canon en batterie. On éloigne les avant-trains de la pièce pour éviter que les chevaux aient peur, et qu’ils soient avec leurs servants tués sans utilité.
Un canon en position de tir est en effet souvent repéré par ses lueurs aussitôt qu’il tire et l’artillerie ennemie fait des tirs de Contre-batterie pour le détruire.
1.1.4 Caisson :
Grosse boite campée sur un essieu à deux roues qui porte des d’obus, et leur étuis, environ une centaine. Par destination le caisson est placé à côté du canon, les servants prennent l’obus dans le caisson et le charge directement dans la culasse du canon. Les servants derrière le caisson sont en principe à l’abri des balles et des éclats, mais un coup direct sur le caisson le fait sauter avec tous ses obus, et c’est la mort à peu près assurée pour hommes, et la mise hors d’usage du canon.
1.1.5 Étui :
Cylindre de même diamètre que l’obus, il abrite la charge propulsive et son amorce. Dans le cas du 75, l’étui est solidaire de l’obus ce qui facilite le chargement qui se fait d’un seul et même mouvement.
1.1.6 Gargousse :
Quand l’obus se charge séparément de sa charge propulsive, charge contenue dans une gargousse ou sac, le canon a une cadence beaucoup moins rapide. Par ailleurs l’étui (la douille), permet également d’assurer l’étanchéité de la culasse au moment du tir.
En 1914 de nombreux canons de 155 sont encore à gargousse. La gargousse contient 3 tailles de sous-sacs, et, en fonction des ordres du chef de pièce, l’artificier élimine différents sacs pour arriver à la charge calculée pour atteindre l’objectif… la préhistoire ou presque…
1.2 Termes relatifs aux cartes
1.2.1 Signal :
Point élevé d’où le regard porte loin, en principe le plus élevé d’une zone de plusieurs villages.
Le signal est souvent facile à défendre à cause de son escarpement.
Exemple ; le signal de Friscati près de Lunéville, théâtre d’âpres combats.
1.2.2 Grand-Couronné:
Il est assez couramment écrit que ce terme définit les hauteurs qui entourent Nancy.
Je pense plutôt, et je l’ai appris ainsi à l’école, que ce terme désigne les forêts qui couronne les dites hauteurs, forêts qui permettaient à l’infanterie de se dissimuler, mais surtout à l’artillerie de tirer à couvert.
Les Allemands employaient de nombreux drachens, ballons captifs retenus au sol par un cordage, l’observateur avait un téléphone qui le reliait aux batteries de son camp et réglait le tir sur les unités d’infanterie où les batteries d’artillerie.
Ces drachens firent beaucoup de mal et la couronne de forêt fut bien précieuse à de nombreuses unités.
2 Anciens termes lorrains
2.1 BMS
Registre des Baptêmes, Mariages, Sépultures tenu par le curé où le marguillier s’il y en avait un.
A l’époque il n’y avait pas de mairie au sens actuel et pas de registre d’état civil.
2.2 Marguillier
Le marguillier avait trois fonctions :
Chanter à la messe : chantre. Avec test au moment du recrutement
Tenir le registre des BMS
Maitre d'école
Fonction rémunérée par la paroisse